La Gruyère - 17.09.2024 - Lire l'article
Mauvaises nouvelles pour les médias et la presse écrite en particulier! La récente annonce de Tamedia de supprimer 290 emplois a fait l’effet d’un électrochoc, notamment en Suisse romande, où plusieurs titres sont visés. Cette annonce vient ajouter son lot de licenciements aux 300 postes déjà supprimés en 2023 par les principaux éditeurs du pays.
A chaque étape, les débats reprennent de plus belle: la presse est-elle un marché comme un autre? Les aides publiques ne peuvent-elles pas être augmentées? Pourquoi la presse écrite ne profiterait-elle pas du même soutien que certaines TV ou radios concessionnées? Comment l’Etat peut-il aider sans mettre en péril l’indispensable indépendance journalistique?
La semaine passée, sur les ondes de l’émission Forum, un reportage intéressant éclairait la réalité d’un Etat américain, frappé lui aussi par une forte et rapide érosion du paysage médiatique. En vingt ans, un quart des journaux de l’Ohio a disparu et un cinquième des habitants vit dans une zone sans information régionale. Et la journaliste de dresser un portrait dramatique de la démocratie américaine, rongée par les fake news et le complotisme, sous l’influence de médias abreuvés par différents lobbies.
Les médias sont indispensables à la vie démocratique. En Suisse comme en Amérique. Imaginons notre canton sans presse écrite! presse écrite! Comment les autorités transmettraient-elles leurs messages? Comment communiquer avec les citoyens? Où la population puiserait-elle ses informations afin d’orienter ses choix?
Les Chambres sont appelées à se pencher sur ces questions essentielles. Aides indirectes, soutien à la diffusion, soutien aux agences de presse nationales: les propositions sont multiples. La presse est un bien de première nécessité démocratique. Et personne n’a envie de voir le «modèle» américain contaminer la démocratie suisse.
Imposition individuelle
Autres sujets d’actualité: après avoir soutenu la prolongation de l’aide de la Confédération pour l’encouragement à la création de places accueil extrafamilial pour les enfants, je me suis prononcée en faveur de l’initiative des femmes PLR pour une imposition individuelle indépendante de l’état civil. Il s’agit de traiter au niveau fiscal les revenus des couples mariés de la même manière que ceux des concubins, lesquels ont l’avantage d’être taxés individuellement. La même logique devrait prévaloir pour le versement des rentes AVS aux couples mariés qui sont désavantagés en raison de leur état civil par rapport aux concubins.